Par arrêté du 8 janvier 2024, le mandat du nouveau président du Comité national de gestion des Courses hippiques (Cng-Ch) a été fixé à deux ans. Mouhamadou Lamine Diop, ayant trouvé un terrain en friche, a dû manœuvrer ferme pour jeter les bases d’une industrie du cheval.
Au départ, dans les documents de passation, il n’y avait que 28 mille dans le compte bancaire à la Cbao et 3,8 millions à la Banque agricole. En plus d’une dette de 26 millions. A l’exception des stands de départ, aucun autre équipement n’est trouvé sur place. « Malgré cela, rapporte le directeur administratif Ousmane Ndiaye, 26 journées ont été organisées. Le CNG s’est donné les moyens de rassembler les pratiquants. Un rythme soutenu a permis de poursuivre les activités non sans faire un maillage au niveau du territoire. En plus du plan de formation et d’éducation aux jeunes acteurs pour faire du Sénégal, un hub sous-régional. Des programmes en collaboration le ministère de l’Elevage et des universités seront activés. Le président Mouhamadou Lamine Diop veille au respect des dispositions réglementaires. Dans ce contexte, le premier vice président a mis en place un cadre réunion hebdomadaire. L’administration du Comité a pu fonctionner grâce à l’assistance des vice-présidents. L’ensemble des textes réglementaires ont été évalués. D’où la réactualisation des réglements comme le cahier des charges, la rédaction des protocoles d’accord avec les partenaires du CNG, la veille juridique, le suivi et l’application des sanctions. .. Le CNG a initié le facteur prévention-risque-information et sensibilitation. Plusieurs consultations ont été menées concernant les contrats mal libellés pour éviter de mauvaises interprétations. Le CNG a mis en place une comptabilité régulière respectant la norme OHADA. S’y ajoute le rehaussement des allocations globales. 296,7 millions ont été distribués, soit une hausse de 26 % par rapport à 2023 (165 millions). »
Avec l’automatisation du ticketing, il y a eu des recettes records de 5 millions à l’occasion du Grand prix du chef de l’Etat. Il y a eu aussi la mise en place de la VAR, d’écran géant, l’équipement de la salle de réunion du CNG, la formation des jockeys au Maroc et leur participation au Grand prix d’Afrique, l’arrivée de nouveaux propriétaires,la formation de 17 jeunes jockeys, l’engagement pour les courses internaitonals avec la participation de la Mauritanie et l’Alliance des États du Sahel, la formation des cadres et acteurs socioprofessionnels grâce au programme bilatéral avec le Maroc, l’aménagement d’un salon VIP qui sera opérationnel en début de saison…
Poursuivant la lecture du rapport d’activités, il soutient que ce noble animal qu’est le cheval est entré dans le coeur des Sénégalais, avec le concours des médias, qui a permis à la discipline de gagner en popularité.
« Les sponsors ont été présents de façon permanente. La Lonase en premier. Nous demandons plus à ce partenaire stratégique.
Les équipements techniques ont été maintenus dans un bon état. Le CNG s’est enrichi de 22 stands de départ grâce au vice-président Oumar Bao. Au départ, le CNG a identifié trois hippodromes (Thiès, Louga et Tivaouane). Il faudra travailler à rendre les autres fonctionnels pour poursuivre la décentralisation. Dans son plan de développement, le CNG a initié des actions dans ce sens, notamment la conservation de l’hippodrome de Mbacké. Pour ce qui est de la Communication, dans une dynamique d’accroitre la course hippique, une plateforme a été créée. La cellule va publier régulièrement les informations destinées au public, les sanctions, engagements et distances à parcourir… Deux rencontres ont été organisées avec la presse, en plus d’une formation au Haras national. Le commission organisation travaille avec les partenires pour garantir la sécurité de l’hippodrome. 26 journées de course ont été à Thiès et à Louga. L’enjeu est de travailler à ne pas vulgariser des actions qui nuisent à la notoriété des courses. Il faudra aussi trouver une solution pour faciliter les flux à l’entrée et dans le parking. Tout ceci démontre l’urgence d’avoir un hippodrome national moderne. 228 chevaux ont participé aux courses, dont 64 étalons et 77 poulains de 2 ans. Ce qui montre l’effort des haras privés et du haras national. Le CNG veille au suivi de perfomances des chevaux pour veiller à leur classification », a déclaré le rapporteur.
138 courses ont été organisées dans six catégories. Pour un total de 114 propriétaires. Soit 14 de plus que l’année dernière. « Ceci montre l’intérêt de nouveaux propriétaires. L’attractivité et le modèle économique incitent à venir dans le secteur », se félicite Ousmane Ndiaye.
Dans le cadre d’un partenariat, le Haras national basé à Kébémer a accueilli le premier séminaire des acteurs de la presse sportive. Avec la coopération marocaine, il est prévu la tenue du premier salon de l’étalon à Dakar. De son côté, la commission médicale et contrôle anti dopage a évalué la présence des équipes de secours. Au niveau de la santé animale, l’inter commission mettra en place une nouvelle Charte. Un contrôle anti dopage sera organisé lors du Grand prix du chef de l’Etat. Des prélévements ont déjà été envoyés en France. A la réception des documents, des manquements substanciels ont été relevés. Le CNG des courses hippiques a également pris engagements pour mettre dans de bonnes conditions les experts en charge des prélévements qui ont été confrontés à des difficultés l’année dernière.
Autre manquement, les contraintes du calendrier n’ont pas permis d’organiser des courses à Tivaouane et Dahra. Mais il y a eu des « Mbappat » (20 journées). Le défi est de réhabiliter les infrastructures de fortune à Mpal, Matam, Raw, Gandiol, Walo… Mieux, pour la saison 2025, ces courses seront accompagnées par des subventions substancielles du CNG.
S’agissant des engagements, au moins 1804 opérations d’engagement couvrant toutes les catégories ont été effectuées ainsi que 1606 actions de pesage.
Le CNG s’engage à améliorer le confort et la sécurité des équipes d’arrivées. La salle de la VAR sera climatisée, les caméras renforcées, photo finish ramenée à un mètre de distance de sécurité pour éviter la brouille du signal.
Le volet formation n’est pas en reste. Une session a été organisée à Mbao pour les acteurs socioprofessionnels, en plus de celle de 17 apprentis jockeys, du stage de renforcement de 8 jockeys professionnels où 3 d’entre eux ont participé au Grand prix d’Afrique du 2 novembre à Marrakech (Maroc). L’un d’eux a d’ailleurs occupé la deuxième place. Le volet formation des entraîneurs et autres corps sera défini par le CNG. Une commissaire de course a été formée et elle sera évaluée en décembre. Un autre groupe sera formé pour étoffer les commissaires de courses.
Le Cng-Ch considère en outre que l’amélioration des races s’est fait sentir dans les compétitions. Une occasion pour féliciter les haras privés et le haras national. A l’international, la 103e édition de l’Arc de Thiomphe a vu une présence forte de la délégation sénégalaise.
Dans les recommandations et perspectives, l’équipe de Mouhamadou Lamine Diop préconise l’organisation de journées de réflexion sur l’avenir de la filière, l’amélioration des infrastcutures, le développement du volet protection sociale des acteurs, l’acquisitation d’un tracteur équipé pour l’arrosage, la construction de forage à l’hippodrome de Thiès, le renforcement de la coopération internationale et les partenariats stratégiques.
A la lecture du rapport financier, il est constaté un gap de 22,4 millions de francs. Ce qui s’explique par l’ardoise de 28,3 millions trouvée par la nouvelle équipe. Au total, 343,6 millions ont été dépensés en sept mois d’activités. Essentiellement pour l’achat d’un logiciel (450 mille), du matériel de bureau (6,4 millions), du matériel audiovisuel (13,8 millions), du matériel informatique (400 mille), la caution du nouveau siège (600 mille)… En termes de recettes, la vente de tickets a généré 20 millions, 41 millions pour les engagements, 39 millions pour le sponsoring…. Le total des gains privés et du CNG est estimé à 296,7 millions.
